Les jetons de la Toronto Transit Commission
Par Lightw4re | Lundi le 4 mai 2020
Le transport en commun à Toronto a débuté en 1849 et était géré par une entreprise privée. Ce n'est qu'en 1921 que la Toronto Transportation Commission a pris le contrôle du transport en commun dans la ville alors que la population était de 521 893 habitants.
Les premiers jetons
Afin de permettre aux usagers de passer les tourniquets, les premiers jetons de petite taille de la Toronto Transit Commission apparaissent en 1954, peu après l’inauguration de la ligne Yonge le 30 mars 1954. La première commande était de 10 millions de pièces. Ces jetons d'aluminium, vendus à l'époque 0,15 $ chacun, ont été produits à Montréal par la Southam Press Co.
Southam Press Co. a eu le contrat, selon les règles du plus bas soumissionnaire, puisque l'entreprise a estimé la dimension des futurs jetons similaire à la pièce canadienne de 10 cents au lieu de la pièce 5 cents, comme se fut le cas pour les autres soumissionnaires.
Tokestrips en papier et en plastique
D'ailleurs, puisque les jetons étaient de très petites tailles, certaines entreprises privées ainsi que la Toronto Transit Commission ont commencées à produire et à vendre des tokestrips, ou plateaux à jetons, permettant de les contenir ensemble.
Ces tokestrips permettaient aux citoyens de ne pas en perdre et de ne pas les mélanger avec les pièces de monnaie de circulation canadiennes. Puisque le coût des jetons pour utiliser le transport en commun augmentait régulièrement, la Toronto Transit Commission y voyait aussi un moyen d'éviter les problèmes d'accumulation excessive de ceux-ci par les utilisateurs.
Un alliage différent
En 1966, un nouveau jeton en laiton a été produit afin de pouvoir circuler par métro.
Puis, 2 ans plus tard, deux jetons commémoratifs et en édition limitée ont été conçus avec les emblèmes d’Etobicoke et de Scarborough pour commémorer l’ouverture des prolongements de la ligne 2 (Bloor–Danforth).
Un retour à l'aluminium
Utilisant le même design que les jetons de 1966, de nouveaux jetons ont été produits en aluminium en 1975. Par contre, on estime à 5 millions de faux jetons en circulation à Toronto à ce moment-là . Fabriqués aux États-Unis, les faussaires de ces pièces ont été arrêtés en novembre 2004 : Reginald Beason, Alexander Beason, Alfredo Beason, Andrea Nicole Dawson ainsi qu'un citoyen américain.
L'usine de fabrication des faux a été découverte aux États-Unis en 2006 par de agents du FBI. Les faux peuvent être identifés par une légende plus grasse et dont les lettres sont rapprochées.
Des jetons bimétalliques pour faire face à la contrefaçon
En 2006, dû à la contrebande causant des pertes de millions de dollars pour la Toronto Transit Commission, 20 millions de nouveaux jetons bimétalliques fabriqués aux États-Unis par Osborne Coinage sont introduits, au coût de 1,7 million de dollars, afin de remplacer les 30 millions de jetons en aluminium. Le coût d'un jeton pour utiliser le transport en commun était à l'époque de 2,50 $ alors qu'un faux jeton se vendait 1 $ sur le marché noir.
Malgré l'introduction des jetons bimétalliques, plus difficiles à reproduire, on estime à 2 000 faux jetons utilisés par jour, provenant de la Chine. C'est entre autres pourquoi, en 2019, les jetons ont été complètement remplacés par des cartes de paiements électroniques.
Valeur numismatique
- 1954 - Jeton d'aluminium
- 1966 - Jeton de laiton
- 1968 - Jeton de laiton - Etobicoke
- 1968 - Jeton de laiton - Scarborough
- 1975 - Jeton d'aluminium
- 2006 - Jeton bimétalliques
Consulter également ces articles :
Vous pouvez également nous soumettre votre article à afficher dans cette page.