Bas-Canada, Molson, jeton d'un sou, 1837
Par Bibliothèque et Archives Canada | Lundi le 29 mars 2004
Par le traité de Paris, signé en 1763, la France céda le Canada à l'Angleterre. Soixante ans s'écoulèrent sans que la mère patrie se donnât la peine de doter la jeune colonie d'une monnaie officielle. Entre-temps, plusieurs banques privées avaient été créées, qui émirent de la monnaie de papier destinée à faciliter le règlement des grosses opérations commerciales. Or le petit commerce, où le commun des mortels s'approvisionnait, souffrait, lui, du manque de menue monnaie. La monnaie métallique en circulation consistait principalement en pièces anglaises et étrangères (françaises, espagnoles, hollandaises, portugaises et américaines), souvent tellement usées qu'il était presque impossible de les identifier. Aussi, un certain nombre de banques et de maisons de commerce entreprirent-elles de battre des jetons de cuivre pour satisfaire le besoin de petite monnaie.
Parmi ces entreprises se trouvait la firme montréalaise de Messieurs Thomas et William Molson, brasseurs, distillateurs, constructeurs de navires et philanthropes. Leur jeton de belle frappe portait la légende Un sou et le millésime 1837. Vers 1857, cette famille fonda la Banque Molson, qui devait devenir une des plus grandes banques à charte du pays avant d'être absorbée, en 1925, par la Banque de Montréal. Le jeton reproduit ici fait partie de la Collection nationale de monnaies, Banque du Canada.
Molson, jeton d'un sou, 1837
Cet article représente une partie de l'article nommé Musée de la monnaie de la Banque du Canada.
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