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La monnaie c'est aussi l'histoire - Billets de Cuba 1961

Par Daniel Sam    |   Mercredi le 19 mars 2014

Par la monnaie cubaine série 1961 nous apprendrons une partie de l'histoire de Cuba.

Cet automne, lors d'une trop courte visite à des amis (La Loutre) et sa conjointe, j'étais très heureux de leur présenter ma collection de billets cubains. Une collection de 35 billets incirculés des années 1960 à 1990 acquis dans 9 pays différents grâce à eBay.

J'étais content de lui présenté et triste à la fois, parce qu'une collection, une fois assemblée, et bien on la range, on attend, et elle ne vit plus. C'est alors que La Loutre m'a suggéré de la faire vivre en la présentant sur Numicanada. C'est ce que je ferai dans cet article, en vous présentant les différents billets de 1961 pour les coupures suivantes : 1, 5, 10 20 50 100 pesos.

Pourquoi 1961? Tout d'abord, parce que c'est la nouvelle émission après la révolution. Ensuite, pour la personnalité et la notoriété du président de la Banque centrale de Cuba (Che).

Anecdote cubaine

L'histoire populaire de l'époque racontait : « Y a-t-il un économiste ici? » interroge Fidel. Le Che lève la main. Il est banquier. (Lui a qui l'argent inspire un souverain mépris). Il avait entendu « Y a –t-il un communiste ici? »

* Noter que les articles qui sont joints, ont été emprunté à divers endroits sur le web. Merci à Wikipedia.

Nous allons donc débuter avec le premier soit le 1 pesos.

José Martí

1 pesos - Jose Marti

José Martí est certainement l'homme le plus glorifié par le peuple cubain,qui le considère comme le plus grand martyr et l'apôtre de la lutte pour l'indépendance. José Martí est né à la Havane le 20 janvier 1853. Rapidement il s'engagea dans la lutte anticoloniale, à quinze ans, déjà, il fondait un journal nationaliste, à 16 ans il était arrêté pour trahison et condamné à six ans de travaux forcés. Libéré six mois plus tard et assigné à résidence, il fut déporté en Espagne durant quatre années. Son exil se poursuivit en France, en Angleterre et au Mexique. Une amnistie des prisonniers politiques lui permet de revenir à Cuba, où il fut de nouveau arrêté et de nouveau renvoyé en Espagne. Il s'installa à New York, où vivaient de nombreux exilés cubains, et durant les quinze années qui suivirent il se consacra sans relâche à l'activité politique au sein du parti révolutionnaire cubain. Son objectif était d'obtenir l'indépendance de Cuba en s'appuyant sur le peuple et les masses opprimées, d'obtenir l'égalité raciale, égalité économique et l'égalité des sexes. Il débarqua sur l'île en 1895, et fut tué lors de sa première bataille contre les Espagnols, le 19 mai 1895.

8 janvier 1959

Le 8 janvier 1959, Fidel Castro et ses compagnons entraient triomphalement à La Havane. Le régime corrompu de Batista, qui faisait régner la terreur depuis des années sur l'île, s'était effondré une semaine plus tôt. À l'annonce de la fuite du dictateur, la foule déferlait dans les rues des villes. L'espoir immense d'en finir avec les années d'oppression et de misère soulevait les masses populaires et les ralliait aux barbudos de Fidel.

Question Nommer deux personnes qui apparaisse a l'endos de ce billet?

1 pesos - 8 janvier 1959

Photo de l'événement qui a peut être inspiré le dessinateur.

1 pesos - 8 janvier 1959

Réponse : Fidel,Leader Maximo, et Camilo. Pourquoi Camilo sur le dessin? C'est un grand Comandante et il est décédé (disparu en mer) le 26 octobre 1959. Pourquoi pas le Che? Comme le Che est président de la banque Centrale depuis novembre 1959 il était difficile pour lui de ce placé en évidence sur les billets cubains de 1961.

Maintenant Je vous présente en photo le 5 pesos.

Antonio Maceo

5 pesos - Antonion Maceo

Antonio Maceo Y Grajales (1845-1896) est un combattant et héros de la lutte pour l'indépendance de Cuba. Surnommé le Titan de bronze pour sa force et sa couleur de peau, il participe à plus de 900 combats dans la guerre des Dix Ans (1868-1878) et la guerre d'indépendance (1895-1898).

Lorsque le président Céspedes trouve la mort à la bataille de San Lorenzo en 1874, Antonio Maceo lui succède à la tête des rebelles. Une partie des rebelles renonce à la lutte par le traité de Zanjón, conclu le 10 février 1878, à l'initiative du général espagnol Arsenio Martinez Campos. Quant au général Antonio Maceo, il refuse le pacte de Zanjón qui n'accorde à l'île qu'une autonomie relative et qui, de plus, maintient l'esclavage. Il ne voulait pas de paix sans indépendance, ni sans l'abolition de l'esclavage.

Protagoniste de la "Protestation de Baragua" (15 mars 1878), il est le symbole de la fermeté et du courage face au pouvoir colonial. Antonio Maceo marque ainsi la place accordée aux « gens de couleur » dans le processus indépendantiste. Plus encore, le Titan de Bronze est érigé en symbole du métissage et de la réconciliation raciale. Il tombe au combat près de La Havane le 7 décembre 1896.

L'aéroport international de Santiago de Cuba porte son nom.

Juillet 1958, Septiembre-Octubre de 1958 invasion

5 pesos - Juillet 1958

La guérilla cubaine met un terme à l'opération des troupes gouvernementales qui visait à reprendre le contrôle de la sierra Maestra. Fidel reprend l'initiative des opérations et ordonne de nouvelles action visant l'invasion d'oriente a ocidente. C'est l'opération Invasion, en l'honneur du général Antonio Maceo et de la victoire sur la Havane de la guerre d'indépendance de Cuba contre l'Espagne en 1895.

Le 10 pesos

Maximo Gomez

10 pesos - Maximo Gomez

Né en 1836 à Bani, petite ville de la République dominicaine, Máximo Gómez y Báez, devient le général en chef de l'armée de libération cubaine et le symbole de la solidarité entre les peuples antillais.

C'est en tant que commandant dans l'armée espagnole qu'en 1865 il est envoyé à Cuba, où il découvre notamment la situation des esclaves. La cruauté et l'injustice avec lesquelles ils sont traités le révoltent et le transforment profondément. Il se joint dès le soulèvement de Yara, en octobre 1868, aux insurgés qui à la suite de Carlos Manuel de Cespedes se battent pour l'indépendance de Cuba. Cette première guerre dure dix ans et se termine en 1878 par la défaite des insurgés, scellée par le Pacte de Zanjón. Les Espagnols y promettent des réformes, dont plus d'autonomie pour l'île, qui restent pour la plupart lettre morte.

Máximo Gómez doit abandonner Cuba. Il s'exile en Jamaïque, au Honduras puis au Panama, avant de revenir en République dominicaine. Le Cubain José Martí, poète et écrivain engagé, infatigable chantre de l'indépendance cubaine l'y rejoint en 1892. Il le convainc de reprendre les armes. Ensemble, ils rédigent le Manifeste de Montecristi, du nom d'une ville dominicaine à la frontière avec Haïti.

José Martí et Máximo Gómez, ce dernier alors âgé de 60 ans, général en chef de l'armée de libération, débarquent sur les côtes cubaines en avril 1895 pour relancer la guerre d'indépendance. Martí est tué à la bataille de Dos Rios un mois plus tard. Avec Antonio Maceo, Máximo Gómez planifie et conduit victorieusement l'avancée militaire des forces indépendantistes de la région d'Oriente à celle d'Occidente (batailles de Mal Tiempo, Coliseo), maintenant en échec les troupes espagnoles pendant trois ans.

Cependant, l'intervention des États-Unis, qui établissent un gouvernement militaire d'occupation en 1898, frustre Gómez et le peuple cubain de leurs idéaux d'indépendance et de justice. Quand, en 1902, Cuba obtient enfin son indépendance, Gómez refuse la présidence. Il s'éteint en 1905 à La Havane.

2 septembre - Déclaration de La Havane de 1960

10 pesos - 2 septembre 1960

(Dénonçant l'impérialisme et le colonialisme)

Citation de Fidel a la Première Déclaration de La Havane 2 septembre 1960 :

La démocratie n'existera en Amérique latine que le jour où les peuples seront réellement libres de choisir, le jour où les humbles ne seront pas réduits à la plus abominable impuissance par la faim, l'inégalité sociale, l'analphabétisme et le système juridique d'oppression.

La déclaration de La Havane, qui venait d'être approuvée par plus d'un million de cubains réunis dans la capitale du pays, le 2 septembre de cette même année, condamnait l'exploitation de l'homme par l'homme et l'exploitation des pays sous-développés par le capital financier impérialiste.

L'une des phrases de ce discours montre l'essence même des idées exprimées ce jour-là par Fidel Castro, et garde encore, pour les temps futurs, tout son sens :

Que disparaisse la philosophie du pillage, et la philosophie de la guerre aura disparue.

Le 20 pesos

Camilo Cienfuegos

20 pesos - Camilo Cienfuegos

Premier héros cubain moderne, Antonio Maceo qui était sur les billet de 20 pesos précédament, a dû laisser sa place et on le retrouve maintenant sur le 5 pesos. Pourquoi Camilo? Voici son Histoire tiré d'un article publié par Andre Escourrou, 16 janvier 2009, dans Histoire.

Camilo Cienfuegos

  • Naissance : 6 février 1932
  • La Havane, Cuba
  • Décès : disparu le 28 octobre 1959 (à 27 ans)
  • Origine : Cuba
  • Allégeance : Armée Rebelle, Forces armées révolutionnaires
  • Grade : Comandante
  • Commandement : Colonne n°2 "Antonio Maceo" de l'Armée Rebelle
  • Faits d'armes : Révolution cubaine
  • Autres fonctions : Chef de l'État major de l'armée

Camilo Gorriarán Cienfuegos, né à La Havane le 6 février 1932, est un révolutionnaire cubain, décédé accidentellement le 28 octobre 1959. Après les frères Castro et le Che, il est le plus célèbre des barbudos qui débarquèrent du Granma. Ses parents étaient des réfugiés anarchistes espagnols.

Issu d'une famille pauvre, il émigre aux États-unis où il est travailleur clandestin jusqu'à ce que les autorités de l'immigration l'expulsent.

De retour à La Havane, il participe aux luttes étudiantes contre la dictature de Fulgencio Batista au cours desquelles il fut blessé par balle et arrêté. Il est fiché par la police comme communiste. Il rejoint alors le Mexique et s'unit à l'expédition du Granma. Débarqué à Cuba le 2 décembre 1956, il fait partie de la vingtaine d'hommes commandés par Fidel Castro qui donne naissance à l'Armée Rebelle. En 1958, il commande la Colonne n°2 « Antonio Maceo » (du nom d'un combattant indépendantiste cubain) qui effectue une avancée décisive vers La Havane. Le 2 janvier 1959, il entre victorieusement dans la capitale et prend le contrôle du Camp Militaire de Columbia, quartier général de l'armée de Batista.

Cienfuegos et Castro Fondateur du Ministère des Forces Armées Révolutionnaires avec Raúl Castro et Chef d'État Major, il est dépêché par Fidel Castro pour arrêter Huber Matos, accusé de sécession (ce dernier est condamné fin 1959 à 20 ans de réclusion, peine qu'il effectuera totalement). Le 28 octobre, le petit avion, un Cessna 310, dans lequel Camilo s'est embarqué pour rentrer à la Havane disparaît purement et simplement du ciel cubain. Une énorme opération de recherche à laquelle participe son grand ami Che Guevara est lancée. La marine est mobilisée ainsi que les paysans et l'armée pour ratisser le territoire mais sans succès. On ne retrouve aucune trace de l'appareil.

La thèse de l'accident reste sujet à controverse, de part d'Huber Matos*, qui déclara en 1987 dans Nadie escuchaba, que Cienfuegos aurait signé son arrêt de mort en assurant à Fidel Castro qu'il n'y avait pas de complot de la part de Matos. Benigno, un compagnon du Che, accuse lui les frères Castro. Quant à Juan Vivès, il invoque un motif politique quant à la nomination de Raúl Castro au ministère de la défense. Serge Raffy, dans son livre « Castro, l'infidèle » écrit que le petit Cessna où se trouvait Cienfuegos reçut un message radio, et dévia sa route au-dessus de la mer : un sauvetage à effectuer pendant qu'au même moment un avion de chasse cubain était envoyé à la poursuite d'un avion « venu des USA, qui avait lancé des bombes incendiaires sur les plantations ». Des témoins, ajoute Raffy, auraient vu au même moment une boule de feu au-dessus de la mer, et auraient du reste rapporté l'incident aux forces de police locale...

Néanmoins, ces accusations ne reposent que sur des convictions personnelles. Les avions étaient vieux et peu sûrs à l'époque. Ainsi quelques mois auparavant, le ministre de l'aviation, Díaz Lanz, s'était perdu dans les marais mais avait été retrouvé au cours des opérations de recherches. Opérations de recherches auxquelles participait l'avion de Raúl Castro qui avait dû lui même procéder à un atterrissage d'urgence suscitant de nouvelles opérations de recherches ! Les commandants, habitués aux dangers des combats, parcouraient tout le pays en prenant des risques inconsidérés, particulièrement Cienfuegos dont la rumeur populaire faisait état de ses folies. Ainsi un jour où il s'était pendu aux patins d'un hélicoptère, il avait ramené le Che à La Cabaña dans ce même appareil qu'il ne savait pas piloter !

Pour Le Che, « C'est l'ennemi qui l'a tué, il l'a tué parce qu'il voulait sa mort. Il l'a tué parce qu'il n'y a pas d'avions sûrs, parce que les pilotes ne sont pas assez qualifiés, parce que sur-chargé de travail il voulait être rapidement de retour à La Havane... et c'est son caractère qui l'a tué. Camilo ne mesurait pas le danger, il l'utilisait comme une distraction, il jouait avec lui, il le toréait, l'attirait et le manipulait ; dans sa mentalité de guérillero aucun nuage ne devait le faire dévier du tracé de sa ligne. »

Comme on suppose qu'en voulant échapper à une tempête l'avion de Camilo Cienfuegos s'est abîmé en mer, chaque 28 octobre le peuple cubain lui rend hommage en jetant des fleurs dans la mer et les rivières.

*(1959 : à la tête de leurs troupes, trois hommes, Fidel Castro, Camilo Cienfuegos et Huber Matos, ce dernier commandant de la fameuse " colonne 9 ", s'emparent de La Havane et prennent le pouvoir à Cuba. Neuf mois plus tard, Castro fait condamner Huber Matos, coupable d'être démocrate, à 20 ans de prison, peine que Matos purgera au jour près.)

Maintenat vous en savez beaucoup sur Camilo.

Le débarquement du Gramma le 2 decembre 1956

20 pesos - 2 décembre 1956

Mais ici la réalité et le dessin ne sont pas tout à fait.... disons identique.

Nous accostâmes à Cuba. Un caboteur nous vit ; il télégraphia sa trouvaille à l'armée batistaine.

Nous avions débarqué, le 2 décembre, nous avions perdu presque tout notre paquetage et marché pendant des heures interminables dans une mangrove d'eau de mer, avec des bottes neuves ; presque tous les hommes avaient des plaies aux pieds. Mais les chaussures ou les infections dues aux champignons n'étaient pas nos seuls ennemis. Nous étions arrivés à Cuba au terme de sept jours de navigation dans le golfe du Mexique et la mer des Caraïbes, sans rien à manger, avec un bateau en mauvais état, nous avions presque tous le mal de mer, par manque d'habitude ; nous étions partis un jour de fort vent du nord et de vagues, où la navigation était interdite. Tout cela avait laissé des traces dans notre troupe qui était formée de novices qui n'avaient jamais combattu. Il ne nous restait de notre équipement de combat que le fusil, la cartouchière et quelques balles mouillées. Nos provisions de médicaments avaient disparu, nos sacs à dos étaient pour la plupart restés dans les mangroves.

- Ernesto Che guevara. Souvenir de la guerre révolutionnaire

On débarqué sur Cuba, 82 hommes.

Cuba - 82 hommes

En janvier 1958, 12 seront encore vivent. Un des premier à mourir est Antonio (Nico) Lopez, celui qui avait le premier appelé Ernesto "Le Che". Sur ce montage photo, sont absents : Emilio Albentosa, Arsenio Garcia, Ernesto Fernandez, Gabriel Gil, Santiago Hirzel, Ramiro Valdés, Miguel Saavedra, Rolando Santana et Universo Sanchez.

Le 50 pesos.

Calixto Garcia Iniguez

50 pesos - Calixto Garcia Iniguez

Est né à Holguín, le 4 août 1839. Autodidacte, il ne suit aucune formation universitaire supérieure. La majeure partie de son érudition personnelle fut notamment acquise lors de ses années d'exil en Espagne (1874-1878 et 1880-1885), où il étudia surtout l'art de la guerre, du fait de sa potentielle utilité pour les luttes indépendantistes en cours à Cuba contre le pouvoir colonial espagnol.

Reconnu comme un patriote hors du commun et un brillant stratège militaire de l'histoire de Cuba, il a participé aux trois guerres pour l'indépendance de Cuba dans la seconde moitié du 19e siècle.

  • La guerre de Dix Ans (1868/1878): Calixto García se joint à la Guerre des Dix Ans, soulèvement qui se contamine dans la région de Holguín aux premiers mois de 1869. Pour continuer le mouvement lancé par les généraux Thomas Jordan, Máximo Gómez et Modesto Díaz.
  • La petite guerre (1879/1880): Suite à la protestation de Baraguá, menée par Antonio Maceo dans le but de mettre à bas les termes du Pacte de Zanjón et de continuer la lutte jusqu'à l'indépendance, Calixto García s'avéra être le plus à même de prendre la tête du nouveau mouvement indépendantiste, notamment de par son engagement et ses compétences. Il accepta cette fonction, et s'attela à la tâche avec une grande ardeur. Il rassemble de nouvelles troupes, rallie les grands chefs mambises qui lui assurent appui et soutien.
  • Guerre d'indépendance cubaine (1895/1898): García passe alors cinq années en métropole, et après un séjour aux États-Unis, il se rallie à la Guerre Nécessaire, comme l'appelait José Martí. Après plusieurs tentatives infructueuses, il débarque sur l'île en mars 1896, alors qu'il se trouve encore souffrant d'une infection pulmonaire. Néanmoins, il opère un important travail organisationnel et stratégique avec les forces indépendantistes des départements de l'est de l'île, notamment à Holguín et à Santiago de Cuba. Lorsque les États-Unis commencèrent à prendre part au conflit en 1898, bien qu'ayant d'abord exprimé son désaccord quant à confier le commandement des opérations aux américains, Calixto García accepte la décision du gouvernement cubain en armes et soumet ses forces à la direction des généraux Shafter et Lawton. Devant l'incompétence manifeste de Shafter pour les opérations terrestres, qui se révéla désastreuse dans les montagnes au-dessus de Santiago de Cuba, le commandement effectif fut assuré par le général Lawton, qui sut bien mieux tirer parti des qualités de guérilleros des mambises. Ainsi, les troupes cubaines sauvèrent plus d'une fois la mise aux troupes américaines débarquées, mieux équipées mais inexpérimentées, et trouvant face à elles un ennemi aguerri, qui connaissait bien le terrain et commandé par des officiers de valeur

Disparition: Durant un banquet donné en son honneur à New York, le 11 décembre 1898, Calixto Garcia Iniguez fut victime d'une crise d'apoplexie foudroyante. Son corps fut remis aux autorités cubaines, mais du fait du froid intense qui régnait alors, il fut enterré hâtivement lors du lever du jour suivant, ce qui alimenta les soupçons, jamais confirmés, d'un empoisonnement. Avec sa mort, disparaissait le dernier des généraux politiciens de l'indépendance cubaine. Après celles de Martí (19 mai 1895) et de Maceo (7 décembre 1896), il ne restait plus à Cuba de ces éminentes personnes qui à la fois avaient su conduire la lutte pour l'indépendance, tout en percevant avec clairvoyance la dimension impérialiste qu'étaient en train de prendre les États-Unis.

Nacionaulizacion de las empresas extranjeras 6 de agosto 1960.

50 pesos - 6 août 1960

En août, expropriation et nationalisation de toutes les entreprises étrangères présentes sur l'île puis des banques en septembre. Le 15 septembre 1960, une nouvelle étape est franchie dans la voie de la socialisation : le gouvernement décide la nationalisation de l'industrie du tabac. Enfin la loi du 13 octobre fait passer sous le contrôle de l'État toutes les grandes firmes cubaines, notamment les entreprises sucrières. Celles-ci sont remplacées par des coopératives et transformées en 1962 en fermes sucrières.

Le cent pesos.

Carlos Manuel de Cespedes

100 pesos - Carlos Manuel de Cespedes

Homme d'État cubain. Les Cubains l'appellent le père de la patrie. Noble et riche propriétaire terrien du sud-est de l'île et avocat, il fut le premier à libérer ses esclaves, en 1868, pour engager la grande guerre d'indépendance (contre les Espagnols). Les actions des esclaves furent couronnées de succès, au point que les rebelles proclamèrent la république en 1869. De Cespedes fut président de la République en armes mais il mourut au combat en 1874. En 1878, les Espagnols reprirent le pouvoir après la conclusion du Pacte de Zanjón.

Ataque al Moncada 26 de julio 1953.

26 juillet 1953 : 150 jeunes cubains attaquent la caserne de La Moncada

100 pesos - 26 juillet 1953

C'était à Cuba le 26 juillet 1953, quand un groupe de 150 jeunes révolutionnaires, emmené par Fidel Castro, ont mené une opération contre la caserne de la Moncada située à Santiago de Cuba.

Cette attaque devait donner le signal d'un soulèvement général contre le dictateur Batista, qui avait pris le pouvoir par la force et avec l'aide des USA, le 10 mars 1952 mais ce fût un échec. Une partie des guérilleros furent tués, exécutés sur place ou moururent sous la torture.

Fidel et le groupe de survivants furent jugés et condamnés. Libérés puis exilés au Mexique, ils débarqueront en 1956 à Cuba accompagnés par Ernesto Guevara, après une traversée sur le bateau la Granma, pour prendre le maquis et mener une guerre de guérilla dans les montagnes de la Sierra Maestra.

Leur groupe s'appelait le « Mouvement du 26 juillet » qui conduira la révolution jusqu'à la victoire à la Havane, et la fuite du dictateur et de la mafia étasunienne.

57 ans plus tard, les 150 guérilleros sont toujours fêtés comme des héros de la grande révolution socialiste de CUBA, une ile libérée du joug capitaliste et de l'Empire, même si les 50 années d'embargo étasuniens sont toujours aussi pesantes

Et voila!

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