Ainsi ce counterstamp est présent sur une pièce anglaise de 1 Penny sous George III (Probablement entre 1799-1807):
- Spécifications:
- - CS Avers: «Lloyd's Weekly Newspaper 3D Post Free -»
- CS Revers: «Purchase Number One of Lloyd's Last» + «Publication» + «New Penny»
- Variété Brunk L-430 (Probablement frappée entre 1842 et 1853)
- Support: 1 Penny 1799-1807 sous George III (La date est non lisible)
- Composition: Cuivre
- Diamètre: 33.70mm
- Épaisseur: 2.16mm
- Poids: 14.80g
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Historique et plus...:
Lorsque le Lloyd's Penny Sunday Times fut fondé en 1842, les journaux publiant l'actualité et qui étaient expédiés par la poste devaient payer un timbre fiscal d'une valeur d'un penny par journal. Cette règle permettait de les envoyer plusieurs fois par la poste sans frais supplémentaires. Le propriétaire du journal Edward Lloyd réussit à obtenir une dérogation à cette règle puisqu'il n'imprimait que des histoires en série.
Compte tenu qu'il n'avait désormais plus à payer ces frais, il pouvait maintenant vendre ses journaux à prix réduit. Cependant, par la suite le journal changea rapidement de vocation et commença à publier les nouvelles de l'actualité. Résultat, le journal avait maintenant un avantage déloyal par rapport aux autres journaux concurrents qui eux devaient débourser davantage pour expédier leurs journaux.
Le Lloyd's Penny Sunday Times est généralement reconnu comme étant un des premiers "parasites publicitaires". Celui-ci alla jusqu'à payer la moitié des salaires de ses employés en pièces contremarquées.
De nombreuses plaintes furent émises parmi la population. À ce titre, on peut mentionner une lettre critique sarcastique publiée dans l'édition du 25 septembre 1850 du London Times s'intitulant «La plainte d'un penny».
D'autres plaintes ont suivi dans la presse populaire, et en 1853, un citoyen en colère a envoyé un des Half Penny contremarqués par Lloyd's Penny Sunday Times aux Lords du Trésor. Le secrétaire au Trésor l'envoya au responsable de la Monnaie, avec la note suivante (Traduction par mes soins):
«Les Lords du Trésor de Sa Majesté m'ont chargé de vous transmettre le Half Penny ci-joint sur lequel est estampillé "Purchase Number One of Lloyds Last Publication" ainsi que d'autres mots. Je dois déclarer que l'attention de mes Lords a été attirée sur le problème de la mutilation des pièces de monnaie de notre pays à des fins publicitaires, lesquelles correspondent à un nombre important des pièces en circulation. Leurs Seigneuries souhaitent que vous preniez les mesures nécessaires pour mettre un terme à cette pratique...»
En réponse au comportement du Lloyd's Penny Sunday Times ainsi qu'à d'autres parasites du contremarquage, le Parlement britannique adopta en 1853 une loi visant à empêcher la mutilation des pièces de monnaie anglaises circulant dans le pays.
Cependant, cette loi n'a pas empêché le contremarquage des pièces d'origine étrangère. Ainsi, des millions de pièces en bronze d'Europe Continentale, principalement des pièces françaises de cinq et dix centimes, étaient désormais utilisées par ces mêmes parasites publicitaires britanniques.
Au final, plutôt que de mettre fin à la pratique du contremarquage des pièces, la loi de 1853 a simplement modifié les pièces sur lesquelles les publicités anglaises apparaissaient.
Le Lloyd's Penny Sunday Times continua à être publié jusqu'au 20e siècle. Pendant cette période, celui-ci frappa plusieurs variétés d'inscriptions qui se retrouvèrent sur un très grand nombre de pièces.
Ce faisant, les inscriptions après frappe du Lloyd's Penny Sunday Times sont de nos jours relativement communes et faciles à dénicher.