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Qu'est-ce qui pousse le collectionneur à continuer une collection ?
Qu'est-ce qui le confirme dans ses choix ?

Malgré tout le désir de singularité du collectionneur, la réalité de sa collection est en quelque sorte interdépendante de la réalité des autres collectionneurs. En ce sens, on ne peut se distinguer que si on est au moins deux.

Le principe de la preuve sociale explique en partie pourquoi un collectionneur adopte un comportement ou un autre; pourquoi il pourrait choisir un produit plutôt qu'un autre. En gros:

un individu ne sachant quoi faire ou quoi penser, aura tendance à adopter le comportement ou le point de vue d'autres personnes.

Un engouement artificiel sur les réseaux sociaux réussi habituellement à
décider un collectionneur à faire comme "les autres" et de se laisser tenter.
C'est aussi simple que ça.

L'effet Zeigarnik, lui, explique pourquoi le cerveau tient à compléter une tâche qu'il a commencé, et les effets ressentis par l'individu qui est interrompu dans sa tâche. On comprend alors tout de suite pourquoi la MRC vise avec une attention particulière les jeunes, collectionneurs ou non.

C'est vrai qu'on peut remarquer plusieurs types de collectionneurs. Certains suivront religieusement ce qui se trouve dans un livre de référence et tenteront de compléter cette liste. Une pièce qui apparaît soudainement dans cette liste devient soudainement intéressante, alors qu'elle ne représentait absolument aucun intérêt l'année précédente.

Ce qui attire les gens hors des sentiers battus, disons dans le domaine des erreurs et variétés, c'est un concept que tu exprimais dans un autre message, le +/- du collectionneur. Dans un domaine encore "sauvage" il y a bien des découvertes à faire. Même s'il est parfois difficile d'attribuer une valeur monétaire exacte, le facteur de rareté peut s'y substituer et entrer dans le +/-.

Un collectionneur qui souhaite profiter de son bagage de connaissance pour faire fructifier de façon importante son +/- a deux choix, selon moi. Il peut essayer d'acquérir de l'expertise sur la gradation des pièces et ainsi pouvoir acheter des pièces sous-gradées. Il s'agit donc de pièces pour lesquelles le prix est déjà assez clairement établi, mais simplement mal attribuées.
L'autre option est d'acquérir une expertise sur les erreurs et variétés et pouvoir ainsi acheter des erreurs ou variétés qui ne sont pas identifiées du tout. Le +/- peut être drastiquement augmenté de cette manière, mais selon moi ça reste un +/- plutôt théorique, difficilement transférable en espèces sonnantes à court terme. La raison en est bien simple, beaucoup de gens qui collectionnent les E et V sont des "cherrypickers". Quand on est habitués à payer 10$ pour une pièce qui en vaut 50$, ça devient plus difficile de payer 50$ pour cette pièce si on est convaincu qu'on pourra la trouver pour 10$.

Pour ce qui est de ton principe de preuve sociale, il explique pourquoi certaines variétés prennent leur envol et deviennent très populaires alors que d'autres ne le sont pas, même si elles sont rares.

Je suis entièrement d'accord avec toi

Dans un domaine encore "sauvage" il y a bien des découvertes à faire. Même s'il est parfois difficile d'attribuer une valeur monétaire exacte, le facteur de rareté peut s'y substituer et entrer dans le +/-.

C'est vrai qu'il y a, hors des sentiers battus, une impression agréable.
Le bruit de fond s'estompe et on peut vraiment être en immersion avec le hobby.

Je ne suis pas du tout du modèle de personne qui collectionne parce qu'il a
vu d'autres personnes collectionner.
Je l'ai fait uniquement par intérêt personnel et probablement aussi parce que je suis très intéressé à tout ce qui touche l'histoire.
Tu as raison Jumpy, les catalogues sont des pièges à con et j'en sais quelque chose. À mes débuts, je me fiais aveuglément aux prix des catalogues. Amères déceptions dans presque tous les cas ou j'ai vendu des pièces.
Je parle très peu de ma collection dans mon environnement mais j'en discute pas mal sur Numicanada.
Ma décision de collectionner des pièces romaines m'est venu tout naturellement probablement parce que j'ai suivi une formation classique où nous apprenions beaucoup de choses sur les romains et sur César avec sa "guerre des Gaules" et non "guerre des Goals".

Je ne connais personne dans mon environnement qui collectionne la monnaie romaine.

Il y a et il y aura toujours des découvertes à faire dans ce domaine. Je vois des exemples extraordinaires sur ce site où l'on parle de pièces entrechoquées, de virole, de surplus de métal, fendillement et j'en passe.

Les connaissances et surtout le partage de ces connaissances vaudront toujours plus que la valeur de quelque pièce que ce soit.

L'aspect social qui en ressort est l'appartenance à un groupe qui partage les mêmes intérêts ce qui permet, entre autres, d'acquérir de nouvelles connaissances.

Cet élément est porteur de réflexions mais aussi de différences. Nous ne sommes pas tous obligés de penser pareil et c'est tant mieux.

Je cherche présentement un forum de discussions sur les monnaies anciennes car cela me manque. Échanger avec moi-même n'a vraiment rien d'excitant. Partager, aider et apprendre: bien sur. C'est là à mon avis que l'on retrouve l'aspect social dans ce qu'il a de plus positif pour un individu ou un groupe.

Je n'ai pas de page Facebook (figure de livre?). J'en ai déjà eu une et cela m'a profondément déçu avec les idioties qu'on y retrouve trop souvent et l'agressivité du site lui-même qui m'envoyait 5 ou 6 messages par jour au cas où je connaitrais untel ou unetelle. Des heures d'insipidités et de temps perdu.

Ici, il n'y a que des volontaires qui partagent tous le même intérêts avec la multitude de diversités qu'on y retrouve. Ça, j'adore.

titane (ave Cesar, morituri te salutant)

Bonsoir titane,

Merci pour le partage de ta réflexion, faite en toute liberté, et qui respecte les points de vue de chacun (e)

Une telle participation enrichit numicanada et tous les membres qui veulent bien en profiter.

za75

PS : merci aussi à Jumpy qui initie ces sujets