Jumpy a écrit :Le nombre de variétés va t-il finir par assommer le collectionneur?
Non, je ne crois pas.
Le collectionneur que je suis apprend seulement à toujours raffiner ses "filtres" pour ne conserver, la plupart du temps, que les exemplaires les plus impressionnants et/ou pertinents.
Ainsi, je crois que le collectionneur risque seulement, lui aussi, de mieux cerner ce qu'il désire, de redéfinir ses limites, ses barèmes.
Pourrait-on aussi dire qu'il y a trop de pièces dans la numismatique canadienne et que ça pourrait décourager le collectionneur?
Évidemment, non. Il commencera peut-être juste avec les 1¢ et 5¢ récents.
Puis il ira vers des pièces plus anciennes, ou alors entamera une nouvelle dénomination, et ainsi de suite.
Mêmes choix à faire dans le monde des E&V.
Il y a des collectionneurs qui ont cherché à défricher une dénomination/année précise, comme Daniel Sam avec le 1¢ 1979, ou za75 et fiston2005 avec le 1¢ 1962, dot36 avec le 5¢ 1996, il y a présentement castor qui décortique le 2$ 2012 Shannon...
Qu'importe le champ de collection, c'est l'intérêt qui sera le carburant, dans le général comme dans la spécialisation.
Grosso modo, je suis comme toi quand tu écris:
Jumpy a écrit :Personnellement, je collectionne les erreurs et variétés sans chercher de millésimes en particulier; j'essaie d'avoir un exemple de chaque # de la liste.
Par exemple, je ne cherche pas de coin fendillé pour grossir ma collection, à moins de tomber sur un exemplaire plus impressionnant que celui que je possède déjà.
Bidou a écrit qu'il reportait toujours ce questionnement à plus tard, de mon côté je dirais plutôt que je suis tout le temps en train de redéfinir mes limites, principalement pour des raisons d'espace.
En fait, j'ai toujours préféré en mettre plus que moins de côté, question de réduire le risque de laisser passer un trésor. Alors quand vient le temps d'examiner ces pièces, il est normal que j'en rejette pas mal en circulation.
Ceci dit, j'aime tout de même garder des brindilles car on peut découvrir plus tard qu'elles font partie d'une progression menant à une erreur plus spectaculaire, et qu'il est intéressant de pouvoir réunir des pièces montrant l'évolution d'un même défaut.
Pour l'image du delta par contre, je ne suis pas sûr.
Les E&V me font plutôt penser à la représentation des Amériques sur les cartes du monde dessinées par les premiers explorateurs: à défaut de pouvoir détailler ce "nouveau monde", on en traçait sommairement le contour, laissant le coeur du continent ouvert aux découvertes.
Comme za75 l'a souligné, les technologies modernes permettent, du confort de notre chez-nous, d'examiner une pièce, de chercher de l'information sur différents sites, de prendre des photos, de les publier la minute suivante, d'interagir avec d'autres passionnés à ce sujet, de découvrir au fil du temps s'il y a un intérêt ou pas, s'il y a rareté ou pas, etc.
Et ces images, ces informations, elles sont copiées/collées dans combien d'ordinateurs? Sur combien de sites/forums?
Même lorsque l'intérêt sera moins porté sur les E&V, ces informations ne seront pas moins disponibles. On est à 100 000 lieux des catalogues de Zoell.
Pour le
mainstream, c'est certain que les E&V demeureront toujours une sous-catégorie de la numismatique canadienne, un domaine spécialisé, un peu
underground.
Cependant, il suffit que le défaut soit suffisamment impressionnant pour soudainement tomber justement dans le
mainstream.
Il s'en trouve déjà en fait, simplement les critères derriière les choix qui sont faits m'apparaissent nébuleux.
Pourquoi retrouve-t-on le 2$ 1996 coins entrechoqués dans le Charlton, et pas les autres #10?
Pourquoi les 2$ "piedestal" (éclats de coin), et pas les autres comme le 5¢ 1996 "soudé" qui roule drôlement sa bosse depuis quelques années?
Où sont les 1¢ 1962 harpe et guitare?