Psychologie et numismatique
Publié : Ven Mai 10, 2013 10:26 am
Un numismate, c'est un junkie qui recherche son prochain fix.
À bien des points de vue, le fait de collectionner est une addiction. Elle fait partie d'une famille d'addictions qu'on appelle les addictions sans drogues.
Si le DSM 5 (le manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux) ne fait pas mention de l'addiction en soi, c'est que l'addiction est traitée avec les dépendances. Cette dépendance s'estime par "l'énergie dépensée pour parvenir à l'abstinence et par les efforts déployés pour se procurer le produit". Dans le cas de la monnaie, on parlera d'achat compulsif, un "trouble émotionnel caractérisé par plusieurs achat d'objets généralement peu ou pas nécessaires à l'individu". Un trouble qui touche à peu près 1% de la population.
C'est en tout cas une belle maladie qui semble malheureusement très peu contagieuse...
Je suis pas certain de comment ça s'attrape. J'ai bien frotté le nez de mes enfants dans la monnaie, aucune contagion.
Est-ce que c'est comme la varicelle et le zona? tu l'attrapes jeune, ça passe et tu y est immunisé; tu l'attrapes adulte et c'est 10 fois pire...
Les doubles sont-ils un symptôme?
Une des premières choses que je remarque quand je regarde ma collection, c'est le nombre de boites et l'espace qu'occupent mes accumulations de doubles; J'en ai pleins. Dans mon cas, il s'agit des doubles des pièces que je mets de côté et les doubles des pièces que je ne possède qu'en un seul exemplaire (des pièces "clés").
Bizzarement, je n'ai pas de doubles de pièces de monnaie de collection de la MRC...
C'est ce qui me fait dire que l'accumulation de doubles va de pair avec l'apparition du concept de variétés. En effet, pourquoi garder autant de pièces sans intérêt si ce n'est par crainte d'avoir manqué une variété... de ne pas avoir les connaissances nécessaire pour juger une pièce.
Qu'est-ce qui explique pourquoi certains collectionneurs arrivent à se défaire de leur accumulations alors que d'autres n'arriveront pas à s'en séparer? Est-ce que c'est un deuil à faire ou bien l'aboutissement d'un long processus?
J'en suis venu à imaginer une idée qui s'inspire de la pyramide de Maslow:
La "pyramide du numismate", qui décrit l'escalade des états/besoins du collectionneur.

Au bas de la pyramide, c'est le besoin de chercher.
Vient ensuite le besoin de trouver. Si on ne trouve pas, on continue de chercher. Quand on trouve, on est heureux mais cela vient renforcer notre désir de chercher ET de trouver à nouveau.
Comme on trouve rarement ce qu'on cherche, on fini par avoir des trouvailles sans pour autant avoir trouver ce qu'on cherche.
C'est alors qu'entre en jeu le besoin d'échanger. J'échange ce que j'ai trouvé contre la trouvaille d'un autre numismate. Un bon échange ne vient alors que valider le besoin de chercher et de trouver.
À force de chercher, trouver et échanger, le numismate va combler le besoin de compléter une collection; C'est à la fois le parachèvement du désir de la collection et le début de l'angoisse du "post-partum numismatique".
Bâtir une collection, c'est un peu comme une gestation et le fait de compléter une collection, ça se compare un peu à un accouchement. C'est le moment où un numismate peut tout arrêter et/ou vendre sa collection, entrer dans un moment de dépression ou éprouver une certaine bipolarité sentimentale à l'égard de sa collection.
Une fois le post-partum passé et si la collection est encore en sa possession, le numismate va alors arriver au besoin d'améliorer sa collection.
C'est l'atteinte de ce besoin d'amélioration qui va permettre au numismate de donner pour donner*, en étant conscient de ce qu'il possède et heureux de pouvoir aider son prochain
(*donner, ça peut être interprété aussi comme donner à valeur faciale...)
Vous en pensez quoi? en particuliers ceux qui ont déjà terminé une collection.
J'aimerais terminer ce texte en remerciant les membres qui sont intervenus dans le sujet "réflexion / concours"; ça m'a vraiment touché, en particulier les interventions des membres qui sont habituellement si discrets.
À bien des points de vue, le fait de collectionner est une addiction. Elle fait partie d'une famille d'addictions qu'on appelle les addictions sans drogues.
Si le DSM 5 (le manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux) ne fait pas mention de l'addiction en soi, c'est que l'addiction est traitée avec les dépendances. Cette dépendance s'estime par "l'énergie dépensée pour parvenir à l'abstinence et par les efforts déployés pour se procurer le produit". Dans le cas de la monnaie, on parlera d'achat compulsif, un "trouble émotionnel caractérisé par plusieurs achat d'objets généralement peu ou pas nécessaires à l'individu". Un trouble qui touche à peu près 1% de la population.
C'est en tout cas une belle maladie qui semble malheureusement très peu contagieuse...


Les doubles sont-ils un symptôme?
Une des premières choses que je remarque quand je regarde ma collection, c'est le nombre de boites et l'espace qu'occupent mes accumulations de doubles; J'en ai pleins. Dans mon cas, il s'agit des doubles des pièces que je mets de côté et les doubles des pièces que je ne possède qu'en un seul exemplaire (des pièces "clés").
Bizzarement, je n'ai pas de doubles de pièces de monnaie de collection de la MRC...
C'est ce qui me fait dire que l'accumulation de doubles va de pair avec l'apparition du concept de variétés. En effet, pourquoi garder autant de pièces sans intérêt si ce n'est par crainte d'avoir manqué une variété... de ne pas avoir les connaissances nécessaire pour juger une pièce.
Qu'est-ce qui explique pourquoi certains collectionneurs arrivent à se défaire de leur accumulations alors que d'autres n'arriveront pas à s'en séparer? Est-ce que c'est un deuil à faire ou bien l'aboutissement d'un long processus?
J'en suis venu à imaginer une idée qui s'inspire de la pyramide de Maslow:
La "pyramide du numismate", qui décrit l'escalade des états/besoins du collectionneur.

Au bas de la pyramide, c'est le besoin de chercher.
Vient ensuite le besoin de trouver. Si on ne trouve pas, on continue de chercher. Quand on trouve, on est heureux mais cela vient renforcer notre désir de chercher ET de trouver à nouveau.
Comme on trouve rarement ce qu'on cherche, on fini par avoir des trouvailles sans pour autant avoir trouver ce qu'on cherche.
C'est alors qu'entre en jeu le besoin d'échanger. J'échange ce que j'ai trouvé contre la trouvaille d'un autre numismate. Un bon échange ne vient alors que valider le besoin de chercher et de trouver.
À force de chercher, trouver et échanger, le numismate va combler le besoin de compléter une collection; C'est à la fois le parachèvement du désir de la collection et le début de l'angoisse du "post-partum numismatique".
Bâtir une collection, c'est un peu comme une gestation et le fait de compléter une collection, ça se compare un peu à un accouchement. C'est le moment où un numismate peut tout arrêter et/ou vendre sa collection, entrer dans un moment de dépression ou éprouver une certaine bipolarité sentimentale à l'égard de sa collection.
Une fois le post-partum passé et si la collection est encore en sa possession, le numismate va alors arriver au besoin d'améliorer sa collection.
C'est l'atteinte de ce besoin d'amélioration qui va permettre au numismate de donner pour donner*, en étant conscient de ce qu'il possède et heureux de pouvoir aider son prochain
(*donner, ça peut être interprété aussi comme donner à valeur faciale...)

Vous en pensez quoi? en particuliers ceux qui ont déjà terminé une collection.
J'aimerais terminer ce texte en remerciant les membres qui sont intervenus dans le sujet "réflexion / concours"; ça m'a vraiment touché, en particulier les interventions des membres qui sont habituellement si discrets.