clownoses a écrit :Cela prend 51 % pour que sa passe... Et les 49 autres ? Donc, la moitié du Québec serait contre la séparation, ce qui se concluerait par des guerres interne et peut-être civile.
Le noeud du problème est là.
Au référendum de '95, c'était moitié-moitié (surtout que le % de participation était au-dessus de 90%).
Le référendum aurait eu lieu 2 semaines avant que le NON aurait peut-être été plus fort encore; 2 semaines plus tard et le OUI aurait peut-être passé.
Le hic, c'est que dans un cas comme dans l'autre, la ½ du monde sera déçu. La décision est trop partagée.
Politiquement, ça a mené à la loi sur la clarté de Dion.
Démocratiquement, cette loi est hautement discutable, en ce sens qu'à 50% + 1, concept universel, habituellement on parle d'une majorité.
En même temps, concrètement, il serait difficile d'entamer un long processus d'indépendance si on a la ½ du monde contre soi.
Toutefois, si le Canada veut appliquer une loi sur la clarté, ce principe ne peut pas s'appliquer qu'à sens unique.
Ainsi, si on veut être "clair" jusqu'au bout, on doit concéder qu'un appui québécois d'environ 51% au fédéralisme ne représente pas non plus une affirmation "claire" en sa faveur.
Un Québec qui, en passant, n'a jamais signé la constitution de 1982, ce qui fait de lui un espèce de "squatter" du Canada.
C'est certain qu'un vote pour l'indépendance provoquerait de nombreux remous, allant des chicanes de voisins à la reconnaissance internationale de son statut.
Par ailleurs, je crois que le PQ devrait se positionner clairement en faveur d'un référendum sur la souveraineté. Vous votez pour nous, on fera un référendum. C'est la raison d'être de ce parti, qu'il l'assume. S'il ne récolte que 15%, ce sera clair. Si les gens votent pour eux, ils sauront pourquoi ils votent.
Car depuis les "conditions gagnantes" de Bouchard, on dirait que les souverainistes s'en remettent à une espèce de mouvance mystique céleste, attendant l'alignement des astres pour s'affirmer.
Hey! On ne peut pas aller beaucoup plus haut qu'en politique pour promouvoir nos idées! Vous êtes au coeur du pouvoir, si vous ne promouvez pas la souveraineté, qui le fera?
Luc Picard, Guy A. Lepage et Loco Locass?
Plutôt que de jouer avec les sondages et l'humeur des gens, diluer le concept en partenariat économique, souveraineté-association ou autre, allez-y clairement. Si votre idée n'est pas populaire à ce moment-là, au moins ce sera clair.
En somme, nous restons avec le problème entier.
Environ 40% de fédéralistes, 40% de souverainistes, et un 20% qui vacille d'un côté et de l'autre.
Ainsi, lorsque l'option souverainiste n'est pas à la mode, elle recueille quelques 40% d'appuis, des appuis qui montent à 55-60% lorsque la frustration des Québécois est ranimée, comme dans la foulée des Commandites.
Et c'est à ça, je crois, que les Conservateurs doivent faire attention, car leurs politiques "clashent" (petit terme numismatique

) avec les valeurs d'une majorité de Québécois.
Lawrence Cannon mentionne d'ailleurs, dans une nouvelle aujourd'hui, que l'idée d'indépendance ne doit pas être enterrée.
Chose certaine, regardez bien le Québec et le Canada aujourd'hui, car avec le changement drastique de la dynamique politique (passage du pouvoir à l'ouest), et un éventuel changement au Québec (elle vient cette enquête publique?), la situation aura beaucoup changé dans 4 ans.
Dans 4 ans, on nous annoncera la sixième 1ère pelletée de terre du CHUM, Las Vegas sera rebaptisée "
Celinedionville", et les Nordiques vont gagner la coupe Stanley en 4 contre Colorado.
