Je comprends très bien, mysterious_dr_x, car c'est la réflexion que j'ai eue lorsque j'ai d'abord essayé "d'illustrer" la grille de za75 afin d'avoir un exemple concret qui pourrait nous donner une idée de la valeur de chaque terme, et par le fait même des degrés de rareté.
J'ai voulu inclure le 20 cents 1858 dans cette liste, et c'est là que je me suis buté au problème que nous rencontrons. Celui qui fait qu'on a l'impression d'avoir affaire à un double standard, souvent départagé par les $$$ dont on dispose pour acquérir des pièces de collection.
Mon 20 cents, je n'ai pas eu de difficulté à l'acheter. Certes, j'ai attendu l'occasion qui me semblait la meilleure, mais quelqu'un qui veut cette pièce à n'importe quel prix l'obtiendra rapidement. Toutefois, l'obtenir en circulation reste à peu près impossible.
mysterious_dr_x parle d'une rareté relative "en aucun cas quantifiable de manière monétaire". On parle donc ici davantage de probabilités (j'en ai trouvé 1 après 150 pièces vérifiées, ou après 12 ans de recherches, etc.) je pense. Je suis plutôt d'accord avec cette idée, qui rejoint davantage le côté ludique de la numismatique, la recherche soutenue des "perles rares" (au fait za75, une perle, on classe ça où dans la grille?). Comme je l'ai mentionné précédemment, je considère le prix d'une pièce comme une conséquence de sa rareté. Et oui, il y a des vendeurs qui ont la rareté assez large...
Je comprends la distinction entre tes concepts de "relative" et "absolue". Je crois cependant que, si on devait trancher quelque part, la rareté absolue prédominerait, parce que comme disait za75, il faut tenir compte de toutes les façons d'obtenir une pièce, indépendamment des variables invididuelles (revenu, situation géographique, expérience...). C'est une chose que je n'ai pas faite dans mes tentatives de trouver une pièce par niveau de rareté, m'en tenant à la monnaie de circulation.
Mais ça ne signifie pas que ta réflexion sur la rareté relative n'est pas utile, au contraire. On a lu sur ce site que les gens résidants loin des grands centres tardaient parfois à mettre la main sur des 2006 et 2007. Les touristes ne s'éloignent pas tous non plus hors de Montréal ou de Québec.
Moi-même je suis dans le tourbillon touristique au coeur du Vieux-Québec, où l'argent circule beaucoup, où les touristes et croisiéristes mélangent leur petit change avec la monnaie canadienne, ou encore ramènent de la vieille monnaie canadienne qui dormait chez eux, etc. Ainsi, ce qui est rare pour quelqu'un de Chibougamau (salut aux gens de là-bas!

) ne le sera peut-être pas autant pour quelqu'un de Montréal.
La rareté relative, telle que tu la décris, me semble un peu difficile à cerner, peut-être parce que trop personnelle. Deviendra rare ce qu'on considèrera rare. Un enfant trouve 1 cent 1967 avec un oiseau dessus dans la rue, ce sera un trésor. Je trouve le même 1 cent 1967 avec un oiseau dessus, il ira dans un rouleau avec les autres sans plus d'excitation de ma part. Il est aussi connu que le "brassage de cennes" est plus important dans les grands centres, donc la probabilité de trouver une de ces "raretés relatives" s'en trouve accrue.
Ça revient un peu à la question primordiale, au Big Bang de la passion numismatique: Qu'est-ce que je collectionne et où je m'arrête?
(ou: est-ce assez rare pour être conservé?)
Moi je m'arrête ici, je publierai le tome 2 de cette réflexion sur la relativité restreinte en numismatique dès qu'un éditeur me rappelera.
