Messagepar Jumpy » Lun Mars 13, 2017 11:10 am
Salut à tous,
Malgré le fait que je vais encore avoir l'air fou au cours des prochains paragraphes, je crois que ça pourrait être utile de partager quelques pensée avec vous.
Comme je l'ai mentionné, il m'est arrivé d'avoir des épisodes d'amnésie. En effet, c'est un effet, un symptôme du type de migraine dont j'ai souffert quelques fois au cours de mon existence. Les symptômes de migraine sont assez spéciaux comme la paralysie d'un côté, la perte de l'élocution.
J'ai eu ma première crise de migraine à 15 ans, un samedi matin.
Mes parents, dès qu'ils m'ont vu, m'ont amené à l'hôpital. J'avais l'air d'être en train de mourir cérébralement. Ils n'avaient aucune idée de ce qui arrivait et considéraient une overdose de drogues à la suggestions des médecins.
J'ai eu droit à un lavage de l'estomac au charbon liquide (je vous épargne les détails de la technique).
Au bout d'une heure, j'ai repris conscience. Tout allait bien, le seul problème, c'est que j'étais amnésique. J'étais là, mais je me rappelais plus qui j'étais. La seule chose que je savais, c'est que j'avais envie de pipi, que j'étais attaché et que j'avais vraiment envie de vomir.
J'ai appelé à l'aide. Ultimement, un infirmier est venu. Je lui ai demandé de me détacher, que j'allais vomir.
Il est parti. Bien attaché, je me suis vomi de chaque côté de la tête et dans le cou le charbon liquide qu'on m'avait injecté par le nez. J'ai dû en vomir pendant une bonne demi-heure.
Quand j'ai eu la force de la faire, j'ai hurlé que quelqu'un vienne m'aider. Le même gars est revenu. Je l'ai supplié. Il m'a dit que ça devrait me servir de leçon et que la prochaine fois, j'y penserai à deux fois avant de prendre de la drogue. Voyant qu'il n'allait pas me venir en aide, j'ai hurlé à nouveau. D'autres membres du personnel sont venus. Malgré mes supplications, ils m'ont tous fait des reproches et tous sont partis. J'ai encore vomi. J'avais envie d'uriner.
En après-midi, après le témoignage à mes parents de tout mes amis avec qui j'avais passé la soirée et après un électro-encéphalogramme, le verdict est tombé: j'avais eu une migraine et j'ai eu mon congé de l'hôpital.
J'ai seulement revu une infirmière... Celle qui est venue me détacher sous la pression de mon père qui trouvait intolérable de me voir attaché dès qu'il m'a vu. Elle s'est excusé et m'a demandé pardon. J'ai vu que pour elle, c'était important d'obtenir mon pardon; elle se sentait vraiment dégueulasse. Et je lui ai pardonné.
Elle n'avait rien fait pour me venir en aide parce qu'elle "croyait" quelque chose et qu'elle pensait que me donner une leçon dure serait une bonne chose.
Ce que j'aimerais illustrer ici, c'est que croire, c'est correct. C'est une bonne chose du moment qu'on reste ouvert. Mais quand une croyance devient une fermeture, c'est mauvais. Imposer sa croyance à l'autre, c'est mauvais, même si on pense que c'est pour son bien.
Aimer, c'est accepter que l'autre est bon; comme on l'est aussi. C'est être ouvert à l'autre et à soi-même. Le problème, c'est que pour aimer l'autre et être ouvert à l'autre, il faut s'aimer soi-même et être ouvert à soi-même et accepter de ne pas lutter contre notre propre conscience.
Quand on agit contre notre propre conscience, on la salit.
Faites le Bien et vous allez voir que vous allez vous sentir moins dégueulasse.