SousNoir a écrit :Bonsoir ainsivalavie,
C'est clair, net, et précis et ce texte confirme les doutes que j'avais. Je ne suis pas abonné au CNJ et je te remercie d'avoir partagé cet extrait.
Il faut considérer que la perception des couleurs varie d'une personne à l'autre. Il n'y a pas de daltonien dans ma famille immédiate et nous argumentons parfois sur la couleur et c'est pour moi toujours un étonnement de constater la divergence que nous pouvons avoir sur la couleur d'un objet ou d'un matériau. Pour moi, le mortier qui tient les briques du foyer est gris. Pour ma conjointe c'est "beige café au lait corsé". Sa couleur a nettement une meilleure odeur.
Une pièce d'un cent en bronze photographiée sur un fond vert ou bleu paraît habituellement plus rouge que sur un fond bourgogne. Selon l'angle de la lumière, une pièce paraîtra parfois rouge à cause du fond bourgogne. Si le photographe est un fan fini de Star Wars et qu'il fait des photos d'une pièce en bronze en portant son casque de C-3PO, il est possible que la pièce ait des teintes de laiton.

Plus sérieusement, la variation de la couleur des premières pièces décimales dépend de tellement de facteurs qu'on ne doit pas se surprendre de voir toutes ces teintes sur ces pièces qui ont plus de 150 ans.
Dan
En effet, vous avez raison en ce qui concerne les couleurs. Par contre, juste pour préciser que l'extrait cité précédemment de Bill in Burl ne provient pas de l'article du CNJ dont je parle, mais plutôt d'un forum.
Sinon, l'article en question parle plutôt de la composition des pièces. Les 4 auteurs de l'article ont analysé 457 pièces de 1 cent de 1858 et 1859 avec un appareil Innov-X X-5000 Series, lequel permet d'avoir une bonne idée de la composition réelle des pièces. Il en ressort que même pour les pièces dites en bronze, la teneur en cuivre peut varier de manière relativement importante, passant de 90.96% à 95.98% selon les pièces analysées, avec une moyenne de 94.31%.
Ainsi, les auteurs en arrivent partiellement à la conclusion (l'étude n'étant pas terminée) qu'une pièce en brass devrait être au minimum sous la barre des 90% de cuivre et supérieur à 10% de Zinc, sans parler des autres métaux (Tin, Plomb, etc.).
Ainsi, ils font mention d'une pièce en brass appartenant à un des auteurs qui aurait été analysée, laquelle contiendrait un pourcentage de 85% de cuivre pour 15% de Zinc. Alors que généralement, les alliages de brass désignent plutôt un pourcentage autour de 70% de cuivre et 30% de zinc.
Tout ça pour dire, qu'à une certaine époque, ICCS pour qualifier une pièce en brass n'utilisait que la technique de la micro-éraflure sur la tranche de la pièce, pour déterminer la couleur sous sa patine. De ce fait, la plupart du temps les propriétaires de pièces en brass certifiées à l'époque par ICCS ne désirent pas qu'on test leur pièce avec l'appareil cité précédemment, de peur que celles-ci se révèlent au final n'être qu'en bronze, et ainsi perdre leur investissement.
D'ailleurs, selon les auteurs, plusieurs pièces dites en brass, auraient de forte de chance qu'après une analyse poussée via un spectromètre XRF, n'être qu'en fait que des pièces en bronze.
En conclusion, l'article avec ses multiples graphiques est vraiment des plus pertinent pour tous ceux s'intéressant au sujet.