L'argent en soi n'est qu'un véhicule pour faciliter les transactions, et sa valeur ne repose que sur la confiance. Un intermédiaire au troc, en quelques sorte.
Donc les billets et les pièces, tout comme les cartes de débit et de crédit, les chèques, mandats-postes, etc. sont acceptés car nous avons confiance en ces moyens.
J'ai évoqué récemment l'article de "Colours" qui parlait de la cocaine comme monnaie d'échange largement accepté en Colombie.
Lors de la ruée vers l'or (début 20e), plusieurs commerces yukonnais possédaient une balance afin de pouvoir peser la poudre ou les pépites d'or, car c'était un moyen de payer commun à ce moment, pour des raisons évidentes.
De la même manière, certains intervenants ont abordé récemment le sujet des billets refusés dans certains commerces, particulièrement les grosses coupures (50$ & 100$).
Dans ce cas, on voit l'inverse, c'est-à-dire que ces commerces n'ont pas confiance en ces dénominations, probablement parce que leur confiance a déjà été trahie. Donc même si votre billet de 50$ est neuf et qu'il a cours légal, il se peut qu'on refuse de le prendre.
Maxijo a raconté à ce sujet l'anecdote savoureuse de "madame code rouge et le 100$".
viewtopic.php?p=23697&
Autre exemple: le film "Les Faussaires" (que je n'ai pas vu encore) raconte justement comment les nazis ont pensé fabriquer des faux billets US dans ce but: faire vaciller la confiance des gens en l'argent US.
Ta réflexion sur le rôle de l'argent dans les transactions illégales est intéressante, Jumpy, car il faudra effectivement toujours un moyen de "laver" l'argent sale un moment donné.
C'est certain que les cartes plastoche ont grugé une "part de marché" aux espèces, mais de là à affirmer qu'elles les feront disparaître, j'en doute.
En fait, je m'imagine mal comment on pourrait se passer de pièces et de billets, même si ce moyen devait être marginalisé.