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Bonjour à tous. Je collectionne la monnaie depuis environ 8 ans mais je l'ai fait un peu durant ma jeunesse et cela a développé un tic que j'ai toujours, soit de regarder chacune des pièces de monnaie dans mon change. Je collectionne les pièces qui ont circulé au Québec depuis le régime français. Ce qui m'intéresse à connaître, est le pouvoir d'achat de la monnaie à travers notre histoire. L'information n'est pas facile à trouver. Je peux en trouver en consultant des listes d'inventaires notariés, mais étant dans le Bas-St-Laurent, l'accès à ces documents ne sont pas facilement accessible. Je me demandais s'il n'y aurait pas parmi vous qui auraient des idées afin d'orienter mes recherches. Merci.

Tout dépend de la période. Mais pour ce qui est de post-1914, la Banque du Canada offre un outil en ligne très simple sur le sujet:

https://www.banqueducanada.ca/taux/renseignements-complementaires/feuille-de-calcul-de-linflation/

Merci ainsivalavie,
C'est un début pour ma recherche. Je suis intéressé par, admettons, les jetons, que pouvait-on se procurer avec un jeton. J'ai trouvé quelques données durant le régime français tel qu'en 1665 avec un double tournois, on pouvait se procurer une livre de farine. Avec un écu, on obtenait un pistolet. Pour traverser l'Atlantique ça prenait environ une vingtaine d'écus. On pouvait avoir une bouteille de 32 onces de Brandy avec une dizaine de sous marqués, etc.

Je vais fouiller dans mes notes car j'avais déjà préparer un atelier pour un groupe de recherche en histoire. La période française est fascinante. On entend souvent qu'il y avait peu de monnaie ici et c'est vrai en partie mais certains conservaient leur pièces (en argent en autre). Certains en ont même fondue malgré l'interdiction (si je me souviens bien, l'intendant Bigot avait été mêlé de près ou de loin à une histoire de fonte).

Certaines pièces de cuivre furent envoyées en Nouvelle-France mais ne furent pas acceptées par la population voyant le ration poids/valeur métallique de la pièce peu réaliste. Il y a des inventaires qui existent à propos de ces coffres. Il ne faut pas oublier les réformations surtout sous l'époque de Louis XIV d'aller chercher du financement.

Aussi, vers la fin du régime français, la France a cessée vers +/- 1755 à envoyer du numéraire sonnant en Nouvelle-France. L'inflation était au rendez-vous.

Bref, je vais essayer de trouver le petit article que j'avais écris et te l'envoyer.

Merci Merlin. C'est sur qu'il y avait peu de numéraire en Nouvelle-France surtout à ses débuts, quand je pense qu'en 1663 on évaluait la population dans la vallée du Saint-Laurent à environ 3 500 âmes. Être aussi peu dans ce vaste territoire, ils n'avaient pas besoin de tant de monnaie que cela. Je me prépare pour donner des ateliers où je vais raconter l'histoire de la monnaie depuis la Nouvelle-France. Je veux acquérir une des pièces de monnaie les plus importantes durant, surtout au début, le Régime français, soit une peau de castor.
Une chose qui m'a fait sourire en lisant ta chronique est le fait que tu mentionnes qu'il y avait peu de numéraires importer ici aux alentours de 1755 et qu'il y avait inflation. Pourtant l'inflation est causée par une augmentation de la masse monétaire. Cette inflation avait été causée par le banditisme de l'intendant Bigot (je me demande si l'expression "bigoterie" ne viendrait de lui) qui a émis de la monnaie de cartes, traite et autres billets en quantité industrielle. De plus Bigot accumulait du blé qu'il vendait parcimonieusement à vil prix.
En tout cas, j'ai hâte, Merlin, de lire ce que tu as concocté.

En fait la monnaie était rare d'une part du fait que l'ensemble des marchands qui devaient rembourser la métropole pour les bien achetés et laissaient peu de numéraire ici. De plus, les risques du transport et capture des navires étaient une possibilité. L'exemple du Chameau qui a sombré en Nouvelle-Écosse en 1725 en est un bon exemple. En plus d'apporter biens et personnes, il apportait aussi du numéraire qui se retrouva dans le fond de l'eau... Il faut pas oublié que la colonie ne pouvait pas battre de la monnaie.

Beaucoup de pièces étrangères furent reconnues ici et était considéré en fonction de leur poids. Si tu regardes les pièces trouvées dans le navire l'Auguste (en fait il s'agit des pièces personnelles de certains gens de la noblesse qui ramenaient leur biens en France après la chute de la Nouvelle-France), il y a une variété de pièces française mais aussi de dollars espagnoles. C'est aussi de ce navire que prends forme l'idée que la population accumulait leur pièce par leur degré d'usure de ces dernières vs la date de frappe.

Je fouille dans mes notes et je te redonne des nouvelles!

Rapidement, une pièce que je trouve particulièrement intérressante non pour sa rareté ou valeur (très commune), c'est les fameux deniers de dardenne qui ont circulés ici (des exemplaires furent trouvés à Louisbourg et Québec entre autre). C'est pièces furent réalisées à partir du métal de vieux canons ou autres pièces d'artillerie brisée provenant de l'arsenal. Voici un lien qui explique rapidement:

https://revestou.fr/pages/076-un-musee- ... nne-fr.php

Merci encore une fois Merlin. J'ai bien aimé l'histoire de la Dardenne, ça va bien alimenter mon atelier futur. En passant j'avais trouver un document donnant une idée du pouvoir d'achat en Nouvelle-France en 1665: http://pages.videotron.com/popvicto/Nouv-Fr/monnaie.htm