Changement de paradigme
Publié : Jeu Avr 11, 2013 12:16 pm
Bonjour à tous,
Voici un petit texte suite à ma réflexion sur l'état actuel et l'avenir rapproché des pièces de monnaie de circulation au Canada.
Dans son plan d'entreprise, la Monnaie Royale Canadienne a comme mandat principal de "produire et de gérer la distribution des pièces de circulation canadiennes et de conseiller le gouvernement du Canada en matière de monnayage."
En gros, la MRC produit des pièces de monnaie qui seront vendues à valeur nominales aux institutions bancaires. Cela dit, c'est la demande en monnaie qui influence la quantité de pièces produites.
À force de produire des pièces de monnaie, le marché finit par être saturé; c'est ce que je vais appeler une Masse Critique. À ce stade là, la MRC n'obtient plus de commande pour certaines pièces car les institutions financières en ont des réserves plus que suffisantes. Beaucoup de facteurs peuvent contribuer à éloigner le point de Masse Critique alors qu'un seul facteur majeur y contribue: la crise économique.
Lorsque les temps sont durs économiquement, la petite monnaie sort des pots, des cochons et des tirelires pour être utilisée. En peu de temps, les banques sont submergées et le point de Masse Critique peut être atteint.
Les profits de la MRC provenant d'abord et avant tout du seigneuriage des pièces, c'est par l'émission de nouvelles pièces qu'elle fait de l'argent.
Dans le passé, on a toujours pu repousser le point de Masse Critique d'une façon: le remplacement de la vieille monnaie. Que ce soit pour améliorer les éléments de sécurité et prévenir la contrefaçon, pour changer le format d'une pièce ou pour changer le type d'alliage utilisé, le résultat final sera le remplacement de la vieille monnaie au profit d'une nouvelle.
Le programme de récupération des alliages de la MRC permet non seulement d'émettre de nouvelles monnaie et de faire un profit sur le seigneuriage associé, il permet également à la MRC de faire un profit sur le nickel récupéré car il n'est pas ré-utilisé pour les nouvelles pièces qui sont en acier.
Désormais, toutes les nouvelles pièces étant en acier multicouche, à moins que l'acier ne deviennent terriblement rare, il n'y aura plus d'avantage financier à recycler les pièces pour leur alliage.
L'enjeu du présent paradigme (le paradigme des pièces d'acier), c'est qu'on ne peut plus remplacer une monnaie par une pièce de moindre valeur. Dans le passé, on a d'abord diminué la teneur en argent des alliages, puis on a reduit la grosseur des pièces pour finalement passer au nickel. À chaque remplacement, la MRC faisait des profits car les nouvelles pièces coutaient moins cher: chaque pièce remplacée amenait un double profit.
Le remplacement de la monnaie étant le principal rempart de la MRC contre l'atteinte du point de Masse Critique, c'était davantage un bonus pour la MRC qu'une solution à un problème puisque la solution à ce problème engrangeait automatiquement des profits.
Dans la mesure où le retrait sur le marché des vieilles pièces a un coût et qu'elles ne permettent plus de faire un profit, le temps du remplacement des vieilles monnaies comme solution contre l'atteinte du point de Masse Critique est révolu.
La thésaurisation comme solution?
Si la MRC doit désormais encourager la thésaurisation de la monnaie, cela implique qu'elle doit produire davantage de pièces commémoratives de circulation car chaque nouvelle pièce qui n'est pas mise de coté par la population rapprochera la MRC du prochain point de Masse Critique.
Dans le paradigme des pièces d'acier, le poids ou la taille des pièces ne sont plus des facteurs qui influencent le seigneuriage, ce qui compte, c'est la valeur nominale des pièces. Plus la valeur est élevée, plus le profit est élevé. Il faut donc réellement s'attendre un jour ou l'autre à l'apparition d'une pièce de 5$.
Alors qu'on profite de la manne avec le recyclage des vieilles pièces de 1 et de 2 dollars, le compteur tourne pour les autres dénominations.
L'apparition de machine de type Coinstar gratuites dans certaines banques me poussent à croire que l'initiative de recyclage des pièces est une arme à double tranchant qui joue en faveur de la MRC tant et aussi longtemps que la majorité des pièces "recyclées" sont en nickel. Lorsqu'il n'y aura plus de nickel, ces machines gratuites contribueront à garder un bon nombre de pièces en circulation et donc, réduiront le nombre de nouvelles pièces.
J'ai tendance à croire qu'on verra bientot une mise à jour de toutes les pièces canadiennes en même temps que l'apparition du 5$. Fort probablement que ce changement surviendra à la mort d'Élizabeth II. Si j'étais à la direction de la MRC, je ferais ce changement bientôt car les "nouvelles pièces" à l'effigie de la reine seraient alors hautement thésaurisées.
Quel est votre avis sur le sujet?
Voici un petit texte suite à ma réflexion sur l'état actuel et l'avenir rapproché des pièces de monnaie de circulation au Canada.
Dans son plan d'entreprise, la Monnaie Royale Canadienne a comme mandat principal de "produire et de gérer la distribution des pièces de circulation canadiennes et de conseiller le gouvernement du Canada en matière de monnayage."
En gros, la MRC produit des pièces de monnaie qui seront vendues à valeur nominales aux institutions bancaires. Cela dit, c'est la demande en monnaie qui influence la quantité de pièces produites.
À force de produire des pièces de monnaie, le marché finit par être saturé; c'est ce que je vais appeler une Masse Critique. À ce stade là, la MRC n'obtient plus de commande pour certaines pièces car les institutions financières en ont des réserves plus que suffisantes. Beaucoup de facteurs peuvent contribuer à éloigner le point de Masse Critique alors qu'un seul facteur majeur y contribue: la crise économique.
Lorsque les temps sont durs économiquement, la petite monnaie sort des pots, des cochons et des tirelires pour être utilisée. En peu de temps, les banques sont submergées et le point de Masse Critique peut être atteint.
Les profits de la MRC provenant d'abord et avant tout du seigneuriage des pièces, c'est par l'émission de nouvelles pièces qu'elle fait de l'argent.
Dans le passé, on a toujours pu repousser le point de Masse Critique d'une façon: le remplacement de la vieille monnaie. Que ce soit pour améliorer les éléments de sécurité et prévenir la contrefaçon, pour changer le format d'une pièce ou pour changer le type d'alliage utilisé, le résultat final sera le remplacement de la vieille monnaie au profit d'une nouvelle.
Le programme de récupération des alliages de la MRC permet non seulement d'émettre de nouvelles monnaie et de faire un profit sur le seigneuriage associé, il permet également à la MRC de faire un profit sur le nickel récupéré car il n'est pas ré-utilisé pour les nouvelles pièces qui sont en acier.
Désormais, toutes les nouvelles pièces étant en acier multicouche, à moins que l'acier ne deviennent terriblement rare, il n'y aura plus d'avantage financier à recycler les pièces pour leur alliage.
L'enjeu du présent paradigme (le paradigme des pièces d'acier), c'est qu'on ne peut plus remplacer une monnaie par une pièce de moindre valeur. Dans le passé, on a d'abord diminué la teneur en argent des alliages, puis on a reduit la grosseur des pièces pour finalement passer au nickel. À chaque remplacement, la MRC faisait des profits car les nouvelles pièces coutaient moins cher: chaque pièce remplacée amenait un double profit.
Le remplacement de la monnaie étant le principal rempart de la MRC contre l'atteinte du point de Masse Critique, c'était davantage un bonus pour la MRC qu'une solution à un problème puisque la solution à ce problème engrangeait automatiquement des profits.
Dans la mesure où le retrait sur le marché des vieilles pièces a un coût et qu'elles ne permettent plus de faire un profit, le temps du remplacement des vieilles monnaies comme solution contre l'atteinte du point de Masse Critique est révolu.
La thésaurisation comme solution?
Si la MRC doit désormais encourager la thésaurisation de la monnaie, cela implique qu'elle doit produire davantage de pièces commémoratives de circulation car chaque nouvelle pièce qui n'est pas mise de coté par la population rapprochera la MRC du prochain point de Masse Critique.
Dans le paradigme des pièces d'acier, le poids ou la taille des pièces ne sont plus des facteurs qui influencent le seigneuriage, ce qui compte, c'est la valeur nominale des pièces. Plus la valeur est élevée, plus le profit est élevé. Il faut donc réellement s'attendre un jour ou l'autre à l'apparition d'une pièce de 5$.
Alors qu'on profite de la manne avec le recyclage des vieilles pièces de 1 et de 2 dollars, le compteur tourne pour les autres dénominations.
L'apparition de machine de type Coinstar gratuites dans certaines banques me poussent à croire que l'initiative de recyclage des pièces est une arme à double tranchant qui joue en faveur de la MRC tant et aussi longtemps que la majorité des pièces "recyclées" sont en nickel. Lorsqu'il n'y aura plus de nickel, ces machines gratuites contribueront à garder un bon nombre de pièces en circulation et donc, réduiront le nombre de nouvelles pièces.
J'ai tendance à croire qu'on verra bientot une mise à jour de toutes les pièces canadiennes en même temps que l'apparition du 5$. Fort probablement que ce changement surviendra à la mort d'Élizabeth II. Si j'étais à la direction de la MRC, je ferais ce changement bientôt car les "nouvelles pièces" à l'effigie de la reine seraient alors hautement thésaurisées.
Quel est votre avis sur le sujet?