SousNoir a écrit :Salut Andre P,
Et puis tu as pensé comme moi qui croyait que c'était du nickel plaqué sur du cuivre mais ce n'est pas le cas. C'est un alliage de nickel avec une plus grande proportion de cuivre. Cet alliage compose toute la pièce et non seulement la surface. Quand cet alliage réagit à des éléments externes qui activent la corrosion en surface, le métal qui compose majoritairement cet alliage est celui qui se manifeste le plus. Pour ces 5 cents des années 80, c'est le cuivre qui prend le coup de la corrosion car il est plus fragile que le nickel. C'est une réaction chimique où le cuivre repousse le nickel sous l'effet de la corrosion mais en dessous l'alliage demeure intact. C'est peut-être simpliste comme explication mais c'est comme ça que je l'ai compris.
Petite correction: c'est vrai que le cupronickel utilisé est composé à 75% de cuivre et 25% de nickel, mais ce n'est pas une question de quantité relative de chaque élément. C'est une question du caractère plus "noble" de l'un des deux qui cause la corrosion. Ce n'est pas le cuivre le plus "fragile" mais bien le nickel. Je n'entrerai pas ici dans les détails techniques car la corrosion est un phénomène plus complexe qu'il ne le paraît. Mais ici c'est le cuivre qui forme un couple galvanique avec le nickel (formant une pile de corrosion). Le nickel est ainsi plus facile à corroder et va s'oxyder, à cause de la proximité du cuivre, laissant le cuivre en place. Mais le cuivre laissé est très poreux et va lui-même subir une seconde corrosion au contact de l'eau, de l'air et d'autres produits de l'environnement, ce qui va lui donner rapidement une teinte brune (patine naturelle comme un vieux sous noir).
Les variations de teinte de surface observables sont attribuables aux variations locales de la composition de l'alliage et/ou des conditions corrodantes.